Artémisia Gentileschi au Musée Jacquemart-André à Paris est une exposition qui propose plus de 40 Å“uvres de cette artiste italienne. Cette femme, artiste, possédait un talent incontestable. Â
Artémisia Gentileschi au Musée Jacquemart-André à Paris
Artémisia Gentileschi est une femme, mais aussi une artiste indépendante dans l’Italie baroque.
Les différents thèmes abordésÂ
Le spectateur déambule dans différentes salles suivant le thème proposé comme :Â
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Artemisia, héroïne de l’artArtémisia Gentileschi au Musée Jacquemart-André à Paris - Entre filiation et émancipation
- Artemisia, peintre caravagesque
- Affirmation de soi
- Portraitiste talentueuse
- Artémisia, à l’égal des hommes
- Héroïnes et héros
- Etc.
Tableaux d’autres artistes
L’exposition propose aussi d’autres tableaux tels que :
Allégorie du Génie de Francesco Biancho Buonavita
Portrait Artémisia Gentileschi de Simon Vouet
La Félicité publique triomphant des Dangers d’Orazio Gentileschi
Loth et ses filles d’Orazio Gentileschi
David et Goliath d’Orazio Gentileschi
Judith et sa servante d’Orazio Gentileschi
Le Couronnement d’épines d’Orazio Gentileschi
Le Couronnement d’épines de Caravage ainsi que le Dessin de la main droite d’Artémisia tenant un pinceau de Pierre Dumonstier II, mais aussi les portraits (de Nicolas Régnier, David de Haen, Claude Lorrain, Gerrit vanHonthorst ainsi que le portrait d’Artémisia Gentileschi en homme à moustache) par Léonard Bramer.Â
Artemisia Gentileschi
Apprentissage
Artémisia Gentileschi est née à Rome en 1593, elle est aussi la fille d’Orazio Gentileschi, peintre respecté. C’est dans son atelier qu’elle va débuter et apprendre la peinture. Son père connaissait Caravage, ce qui explique que les premiers tableaux d’Artémisia portent la trace de l’influence de Michelangelo Merisi de Caravaggio. Il suffit de se pencher sur Suzanne et les vieillards (1610) pour vérifier l’ascendant de ce peintre.
Viol
Pour parfaire l’apprentissage de sa fille, Orazio demande à Agostino Tassi de lui apprendre la perspective. Le 9 mai 1611, Tassi va violer Artémisia, mais son calvaire ne s’arrête pas là . Son père va intenter un procès contre Tassi, Artémisia est contrainte de se soumettre à un examen pelvien, mais aussi de revivre cet instant en racontant les faits. Le comble, c’est qu’elle a dû subir le supplice des « sibili », c’est-à -dire que l’on passe une corde entre les doigts et ensuite, on serre fort. Le but voulu sous-entend que la personne confirme les dires ou se désavoue. Il arrive même que les os se brisent, imaginez donc la conséquence que cela aurait pu avoir sur la carrière d’Artémisia. Agostino Tassi est jugé et condamné le , mais le déshonneur pèse sur Artémisia.
Mariage et départ pour Florence
Dès la fin du procès, Orazio Gentileschi va marier sa fille à Pietro Antonio Stiattesi. Le couple va s’installer à Florence. Elle va fréquenter l’académie du dessin et connait un succès.Â
Rome (1621-1627), puis à Venise (1627-1630)
Retour à Rome et séparation avec son mari. Elle devient indépendante et va élever ses enfants seule. Malgré son succès, les commandes ne sont pas aussi nombreuses qu’elle le voudrait, elle va donc partir à Venise. Lors de cette période vénitienne, les tableaux suivants lui sont attribués :Â
- Portrait d’un chevalier de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Judith et sa servante avec la tête d’Holopherne
- Vénus endormie
- Esther et Assuérus
Naples et Londres (1630-1656)
En 1630, Artémisia Gentileschi part pour Naples. Son travail est très estimé, elle aborde de nouveaux sujets plutôt religieux. Son registre s’agrandit donc avec les oeuvres telles que Judith, Suzanne, Madeleine pénitente, etc.Â
Puis, en 1638, Artémisia Gentileschi part à Londres pour rejoindre son père afin de peindre ensemble un plafond Allégorie du Triomphe de la Paix et des Arts, commande de la reine Henriette Marie. Son père meurt en 1639 et elle repartira pour Naples.Â
De récentes découvertes tendent à prouver qu’Artémisa Gentileschi est morte de la peste dévastatrice en 1656, à Naples.
Musée Jacquemart-André
Le Musée Jacquemart-André, Institut de France mérite amplement une visite, notamment pour les différents salons, l’escalier et le jardin d’hiver ainsi que les appartements privés.
Il abrite de très nombreux objets d’art et tableaux de maîtres, tels que Botticelli, Van Dyck, Rembrandt et même Fragonard.Â
Ne manquez pas cette exposition au musée Jacquemart-André à Paris, afin de découvrir Artémisia Gentileschi.
Informations
Artémisia, Héroïne de l’art
Du 19 mars au 3 août 2025
Musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
Site officiel